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Recherche d’emploi : 6 erreurs qui plombent votre candidature

Aujourd’hui, je voudrais vous parler de 3 choses, que beaucoup de candidats pensent ou font, et qui réduisent considérablement leurs chances de réussite. Et comme le but d’Enquête de job est d’augmenter vos chances de réussite, je vous les dévoile un peu plus bas ! Que ce soit au niveau du CV, de la lettre de motivation ou du comportement en entretien, il existe beaucoup d’écueils qui peuvent agir de manière négative sur vos chances de remporter le job convoité. Voici trois de ces erreurs. Je vous ferai part de 3 autres points dans l’article de mardi prochain!

Erreur N°1 : le CV minimaliste

Au contraire de ceux qui sont incapables de synthétiser leur parcours et dont le CV tient plus du roman que du résumé de carrière, il existe des personnes qui jouent la carte du CV « light », en se disant qu’ils ne vont pas surcharger le document pour ne pas noyer le recruteur. J’ai vu il y a quelques mois le CV de quelqu’un qui avait déjà quelques années d’expérience derrière lui. Il avait mis quelques tirets, avec 3 ou 4 mots à chaque fois, pour énumérer les tâches qu’il accomplissait et qu’il maîtrisait. Il se disait qu’il allait donner au recruteur les grandes lignes de son champ de compétences, et qu’il lui expliquerait à l’entretien plus en détail en quoi cela consistait.

Mais encore faut-il obtenir l’entretien ! Et ce n’est pas une énumération de tâches qui va donner envie au recruteur de le rencontrer. Il est essentiel de trouver le juste milieu entre le roman de Marcel Proust et la carte postale ! Les tirets sont une excellente idée, mais il ne suffit pas d’écrire (je prends un exemple concernant mon job) « Gestion du package salarial » , il vaut mieux écrire :

–          gestion de 650 salaires mensuels préparés par une fiduciaire, déclarations relatives aux autorités sociales et fiscales, réconciliations comptables,

–          gestion de la flotte de 30 véhicules de société (commande, suivi, facturation, application de l’avantage en nature sur les salaires)

–          gestion du plan de retraite complémentaire (gestion mensuelle des entrants et sortants, investissement annuel de la contribution employeur, transfert des droits acquis

Quelques points, des tâches concrètes, sans rentrer trop dans le détail, le recruteur sait en quelques secondes ce que vous savez faire. Il est important de savoir synthétiser l’information, et surtout faire ressortir vos compétences qui correspondent au poste à pourvoir. 

Erreur N°2 : parler de manière négative

Une des erreurs à éviter est d’être négatif. Même si vous avez quitté votre employeur précédent en très mauvais termes, même si votre dernier stage a été une catastrophe, il ne faut jamais casser du sucre sur le dos des entreprises pour qui vous avez travaillé. Que vous soyez responsable ou non de la mauvaise tournure qu’ont pris les événements, à partir du moment où le recruteur sait que vous avez eu des problèmes, il va être dans un mauvais état d’esprit. Il n’était pas là quand ça s’est passé, et il aura vite fait de se dire « celui-là (celle-là), c’est un homme (une femme) à problèmes ».

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Vous avez été viré sans ménagement ? Dites que l’équipe a dû subir une restructuration. Vous avez été victime de harcèlement ou mis au placard ? Dites que vous aviez besoin de changer d’air et de relever un nouveau défi. N’entrez jamais dans l’affectif, dans le subjectif, en énumérant ce que votre chef faisait mal ou les sales coups de votre collègue de bureau. Vous devez rester neutre, avancer des arguments politiquement corrects pour justifier la fin de votre contrat de travail chez votre précédent employeur : pas d’opportunités d’évoluer dans votre carrière, envie de découvrir un environnement différent, besoin de se confronter à un nouveau challenge… La liste est longue, à vous de trouver ce qui vous va le mieux !

Erreur N°3 : le « lu, écrit, parlé »

Depuis toujours, les candidats s’entêtent à faire figurer sur leur CV cette mention…. qui selon moi ne donne aucune indication réelle sur vos compétences en langues étrangères ! On m’a un jour conseillé de donner des indications précises sur mon niveau, de dire ce que je suis capable de faire avec mon niveau en langues, plutôt que de mettre cette bête mention bateau… J’ai aussi entendu certains recruteurs dire que ce n’était pas gênant… Mais si, c’est gênant, je ne suis pas d’accord ! On vous demande votre niveau en langues, est-ce que « lu, écrit, parlé » donne une idée du niveau auquel vous lisez, écrivez ou parlez cette langue ??

« Lu » : êtes-vous capable de lire un texte pour enfants du genre « Bryan is in the kitchen », ou alors est-ce qu’un article du Times ne vous fait pas peur ?

« Ecrit » : savez-vous écrire quelques phrases sans être sûr de l’orthographe et de la conjugaison, ou êtes-vous habitué à correspondre chaque jour par e-mail en utilisant le vocabulaire des affaires ?

« Parlé » : vous faut-il 10 secondes pour formuler chacune de vos phrases, ou les mots vous viennent-ils tout seuls sans avoir à réfléchir ?

Pour ma part, je préconise réellement des formules comme :

–           « Connaissances de base à l’écrit comme à l’oral »

–          « Bonne compréhension à l’écrit et à l’oral, pratique quotidienne (ou hebdomadaire ou occasionnelle) de l’anglais et de l’allemand »

–          « Expression courante à l’oral, niveau intermédiaire à l’écrit »

–          « Excellente compréhension à l’écrit, pratique orale datant d’il y a deux ans (à cette époque, pratique quotidienne à l’oral) »

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Bref, la liste peut être longue, vous pouvez écrire ce que vous voulez, mais il y a certaines choses à respecter pour avoir un CV accrocheur. Mettez-vous juste à la place du recruteur, qui à travers vos quelques mots, essaie de savoir s’il pourra vous poser une seule question dans la langue concernée, ou si vous serez capable de tenir une petite ou une longue conversation…

Voici la suite des erreurs qui, selon moi, diminuent vos chances de réussite dans votre recherche d’emploi. Il y en a beaucoup, je ne les citerai pas toutes, mais je vous garantis que si vous gardez à l’esprit ces quelques conseils, la qualité de votre candidature augmentera. Malheureusement, cela ne veut pas dire que vous réussirez à trouver du travail, mais en tout cas, votre candidature sera bien mieux reçue par les recruteurs…

Erreur N°4 : avoir une attitude hautaine

Pour se donner une consistance, et dans le but de montrer une assurance à toute épreuve, certains candidats se sentent obligés de prendre un air hautain, se tenant bien droit, ne souriant pas… D’après moi, c’est une mauvaise stratégie : vous allez probablement rencontrer quelqu’un qui sera votre futur chef ou collègue lors de l’entretien. Pensez-vous qu’il préférera embaucher quelqu’un qui ne lui donne pas une image sympathique, ou au contraire la personne souriante, détendue, qui va ainsi montrer qu’elle s’intégrera facilement dans l’équipe ?

Le fait de sourire ou même de plaisanter n’est pas synonyme d’incompétence, loin de là ! De la même manière, soyez polis avec toutes les personnes que vous rencontrerez lors de votre visite, de l’agent de sécurité à la réceptionniste. Ces personnes connaissent probablement le recruteur, et seront peut-être amenées à discuter dans la file de la cantine ou dans l’ascenseur… Autant qu’ils parlent de vous en bien, si jamais le sujet venait sur le tapis, ou au moins que la réceptionniste ne dise pas au recruteur « il/elle n’a même pas dit bonjour, ni merci quand on lui a apporté le café ! »

Erreur N°5 : « je suis motivé »

Voilà une phrase que j’ai déjà vue sur des lettres de motivation (ou lettres de candidature). Ca ne vous paraît pas un peu redondant de dire que vous êtes MOTIVE dans une lettre de MOTIVATION ? D’autant plus qu’un « je suis motivé » tout seul ne veut rien dire : on est motivé par quelque chose, par un travail, par une opportunité, par un environnement de travail, par l’argent (même si ça, ça ne se dit pas en entretien)… Cette formule est à éviter absolument, il existe plein d’autres tournures de phrases pour la remplacer.

N’oubliez pas qu’être motivé n’est pas une qualité, c’est un état d’esprit, donc si on vous demande vos qualités, ne sortez pas votre « je suis motivé » ! En fait, il faudrait ne jamais le sortir, car si vous postulez à un job, il va de soi pour le recruteur que vous êtes motivé par le poste offert, c’est une évidence, un sous-jacent à votre candidature. Si vous ne l’étiez pas, vous n’auriez probablement pas postulé… Vous devez expliquer pourquoi vous êtes motivé, le faire comprendre au recruteur à travers vos gestes, vos anecdotes, vos expériences, c’est ça qui l’intéresse!

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Erreur N°6 : se faire surprendre à l’entretien

Je ne parle pas de se faire surprendre pendant la conversation par une question à laquelle vous ne vous attendiez pas ou qui vous met mal à l’aise : ça peut évidemment arriver, à vous de vous en sortir au mieux.

Je parle de vous faire surprendre dans une position qui ne vous avantage pas, notamment lorsque vous attendez dans la salle que le recruteur arrive. Avec l’attente, vous pourriez avoir l’idée de vous asseoir. Pourquoi pas, mais soyez sur vos gardes pour vous relever rapidement si vous entendez du bruit dans le couloir. Hormis le fait que ce ne soit pas très poli, vous êtes en position d’infériorité si vous êtes assis pendant que le recruteur est debout : il vous surplombe et vous domine, ce qui n’est pas l’idéal pour débuter un entretien d’embauche.

A cause de l’attente, vous vous êtes peut-être mis à bidouiller les touches du téléphone qui se trouve sur la table, ou à jouer avec les commandes de la clim ou de la lumière. Ca ne fait pas très sérieux si on vous surprend en train de toucher à des choses que vous n’êtes pas censé toucher ! Et ça vous mettra une nouvelle fois en position d’infériorité, l’enfant pris en train de faire une bêtise…

Et je ne parle pas de doigts se promenant dans votre cavité nasale, de grattage de certaines parties de votre anatomie ou encore de grimaces destinées à passer le temps en face de la vitre super propre qui vous renvoie votre reflet !

Restez concentré, même si l’attente dure un peu, pensez aux questions que vous allez pouvoir poser sur l’entreprise ou son secteur d’activités, sur l’équipe que vous allez peut-être rejoindre, parcourez mentalement votre CV ou lisez-le si vous avez pensé à en prendre une copie avec vous… Ce serait dommage de mal commencer l’entretien, quand on sait que l’impression – positive ou négative – que l’on se fait de quelqu’un ne prend pas plus de 30 secondes à se faire dans notre esprit…